3.1 - Intervenir au-delà de mon périmètre ?
Réfléchir à la création d’aires marines protégées dans les Îles Éparses suppose au moins d’avoir une vision cohérente avec Mayotte, et au mieux à l’échelle du canal du Mozambique. […] L’opportunité d’une complémentarité entre Mayotte et les Îles éparses est claire. Il y a bien sûr les logiques écologiques qui les lient [...] Il y a aussi la capacité, en ayant une vision d’ensemble, d’avoir une action qui a du sens au niveau international. Il y a enfi n, et ce n’est pas la moindre, la possibilité d’unir les moyens au travers de projets communs et d’une coordination étroite.
Intervention de Jérôme Bignon, député de la Somme, président de l’Agence des aires marines protégées, président du Conservatoire du littoral, au colloque « Les îles éparses : terres d’avenir », 5 octobre 2009 au Sénat.
D’un point de vue écologique, les aires marines protégées ont pour vocation de recouvrir des espaces marins dans lesquels la biodiversité et les habitats représentent suffi samment le patrimoine naturel remarquable et les zones dont les fonctions naturelles maintiennent la biodiversité.
Les espèces sont mobiles et le milieu variable. La stratégie de création doit tenir compte de la connexion (continue ou non) entre les AMP. L’articulation entre AMP ne concerne donc pas exclusivement les AMP superposées mais également les AMP frontalières ou proches. Il s’agit de s’assurer que les actions mises en place au sein d’une AMP ne se répercutent pas négativement sur une autre, ou qu’elles soient cohérentes à une plus large échelle. Il s’agit d’étendre la gestion des AMP à des zones plus fonctionnelles pour mieux gérer les enjeux.