4.5 - Des projets collectifs

France, Australie et Union européenne proposent une aire marine protégée en Antarctique

La France et l’Australie, respectivement deuxième et troisième superficies maritimes au monde, se mobilisent pour le développement d’aires marines protégées. Il était donc naturel que nous décidions de travailler ensemble en Antarctique pour créer un réseau d’aires marines protégées. Cette proposition est le fruit d’un travail de coopération entre nos deux pays depuis 2010.

Extrait de l’article la technologie au service de la gestion des AMP, paru dans L’aire marine n°22 (septembre 2013).

 

Monter des projets collectifs favorise la création d’un dynamisme au sein du réseau, la mutualisation des connaissances et des moyens et également une harmonisation des actions.

COMPÉTENCES
Élaboration d’un dispositif concret de développement partagé de l’éconavigation dans les AMP

Comment, à travers une série de projets pilote et des AMP fonctionnant en réseau, peut-on organiser l’éco navigation ?

« Une question qui fonde depuis 2012 le programme, piloté par l’AAMP et le réseau EcoNav : «EcoNaviguer dans une AMP», ayant pour objectif de réduire l’impact des activités liées à la navigation, à terre et en mer. Une quinzaine d’AMP réparties en trois grandes zones, Manche/Mer du Nord/ Atlantique, Méditerranée et Outre-mer, se sont portées volontaires pour le projet. Une enquête de terrain nationale a donné lieu à un premier bilan de l’éconavigation dans les AMP. Elle a permis d’identifier les lacunes, les besoins des gestionnaires et les projets qui pourraient être mis en oeuvre. Trois groupes de travail par grandes zones, piloté chacun par une AMP pilote et une AMP copilote, se mettent en place ainsi qu’un groupe de travail national regroupant tous les participants.

Le programme se déroule en trois phases de 2014 à 2020 sur des thématiques aussi pointues que variées : écoconcevoir des pirogues traditionnelles mooréennes et mahoraises avec des biomatériaux comme la fibre de coco ; proposer une méthodologie pour implanter des mouillages de moindre impact selon le type de mouillage et le type d’impact à réduire ou supprimer ; ou encore renforcer le benchmarking et la veille technologique pour caractériser l’impact des peintures antifouling biodégradables. C’est avec une volonté de travailler dans une logique de réseau pour mutualiser les ressources et élaborer un plan d’action commun que la dynamique est amorcée. »

Julian Stone, chargé de mission “Econaviguer dans une AMP” et co-fondateur du réseau EcoNav et Bertrand Jaouen, Ingénieur Environnement, chargé d’études.