1.6.1 - Expérience : Les Calanques
LES CALANQUES | |
AMP et autres politiques publiques se complètent pour la protection et la valorisation de la mer
Même si la compétence première sur l’espace maritime reste à l’Etat, l’implication croissante des collectivités locales, en particulier des communes, est un facteur important à prendre en compte dans le contexte politique, administratif et de moyens dans lequel s’inscrit l’action des AMP. Porteurs d’initiatives, gestionnaires d’AMP ou partenaires pour traiter l’interface terre-mer à travers la planification et la programmation territoriales, collectivités ou établissements publics sont également garants du bon fonctionnement des AMP. L’exemple du Parc national des Calanques démontre largement que la création et la gestion d’une AMP sont de plus en plus connectées aux autres outils et initiatives pour la mer. |
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Dixième parc national français, celui des Calanques a vu le jour en 2012. Ce parc est un des rares au monde et le premier en Europe à être à la fois continental, insulaire, marin et périurbain, à proximité immédiate de l’agglomération marseillaise. Outre le défi que constitue la protection d’un espace naturel aussi imbriqué dans une agglomération majeure, qui accueille aussi le premier port de Méditerranée, le PN des Calanques se caractérise par un périmètre majoritairement marin (90% de sa surface totale, vaste coeur marin de 48 000 ha, jusqu’à 10 milles marins des côtes) et surtout une très forte interdépendance des espaces terrestres et marins. Les enjeux prioritaires en mer concernent la réduction de la pollution des eaux et l’organisation des usages. |
En 2002, la ville crée le Parc maritime des îles de Frioul et s’appuie sur une association, le CEN PACA, pour assurer la gestion de cet espace terrestre, dont elle est propriétaire, et de sa bande côtière proche, classée en Natura 2000. Ce dispositif permet de concrétiser des actions pour une meilleure organisation des usages marins (e.g. plan de balisage pour la protection contre la dégradation causée par les mouillages). La ville agit également pour une gestion de l’interface terre-mer. L’élaboration d’un plan de gestion de la rade de marseille (PGRM), lancée en 2006, a permis d’établir un état des lieux et des propositions d’actions de gestion durable du littoral marseillais. Chaque acteur institutionnel, socio-économique ou associatif des territoires concernés a été invité : le PMCB a délibéré pour coopérer concrètement sur certaines actions. La mise en place de nouveaux mouillages écologiques pour la plongée, en collaboration avec le PN, est une des actions inscrites dans le PGRM.
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